C'est une nouvelle de poids pour la famille de Thierry Morfoisse et les associations qui la soutiennent. Le tribunal des Affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc reconnaît comme accident du travail, le décès du chauffeur de camion, mort en 2009, après avoir transporté des algues vertes.
C'est une première et une nouvelle de taille. Le tribunal des Affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc reconnaît comme accident du travail, le décès du chauffeur de camion, mort en 2009, après avoir transporté des algues vertes en décomposition. La famille de Thierry Morfoisse et les associations se battaient depuis quelque 10 ans pour cette reconnaissance.
"Les algues vertes, problème de santé publique"
Pour Maître François Lafforgue, l'avocat de la famille et des associations, "c'est une bonne nouvelle et une décision satisfaisante. C'est la première fois, qu'un lien est fait entre le décès et l'exposition à des algues vertes". "C'est ainsi, précise-t-il, le début d'une reconnaissance du problème de santé publique que représente l'exposition aux algues verte". L'avocat ajoute encore qu'il "faudra ensuite examiner avec la famille les suites à donner à cette décision, ça peut être une procédure complémentaire de reconnaissance de la faute inexcusable". Ce qui pourrait relancer l'affaire sur le plan pénal.
Le chauffeur du camion est mort à l'été 2009
Pour rappel, Thierry Morfoisse, 48 ans, s'effondrait au mois de juillet 2009, alors qu'il ramassait des algues vertes. Il avait respiré pendant des heures l'hydrogène sulfuré dégagé par ces algues en décomposition. Les première décisions du pôle santé, en 2012, puis en 2014, n'établissaient aucun lien certain entre l'inhalation du gaz et la mort du chauffeur. De même, une ordonnance de non-lieu prononcée en juin 2016 au niveau pénal avait mis en avant qu'il n'y a pas de lien entre la mort et les gaz toxiques inhalés par Thierry Morfoisse. Non lieu confirmé en appel au mois d'octobre 2017.
Le reportage à Saint-Brieuc (22) de Séverine Breton et Thierry Bouilly